Après une carrière d'enseignement et de recherche sur le plancton, d'administration d'un laboratoire et d'un service de formation à l'Océanographie biologique, ma position actuelle d'émérite me permet de consacrer du temps à préparer des documents résumant la connaissance qui a été accumulée par les chercheurs et surtout les récents progrès.

Pourquoi choisir ce métier :

La mer exerce une attraction sur les hommes par le mystère qui se cache sous sa surface. Elle laisse seulement voir ses peuplements d'algues et d'animaux à chaque marée basse ou à travers sa surface transparente lorsqu'elle est calme. On a tous dans la tête des histoires de navigateurs, de corsaires abordant des îles situées au delà de l'horizon, de trésors. Je voulais découvrir ces faunes étranges qui vivent sur le fond ou ces animaux inimaginables qui flottent au milieu des flots. Comme le capitaine Nemo, je voulais voir sous l'eau les poissons noirs de profondeurs, les méduses et les radiolaires. Cependant, rien n'est possible tout seul, il faut entrer dans une communauté qui vous donnera la main et vous entraînera. Une photo et un article de Pierre Drach dans Naturalia, un journal de vulgarisation scientifique, m'a fait basculer dans l'Océanographie. C'est ensuite un emploi à l'Université pour l'enseignement et la recherche et la découverte qu'à son tour, je donnais la main à des jeunes gens enthousiastes. Construire « Monocéanetmoi » est une façon de continuer un peu.

Ma motivation pour participer à ce projet ...

Si on peut assez facilement faire une boîte d'insectes ou un herbier en parcourant la campagne, il est beaucoup plus difficile de faire une collection d'organismes marins, sauf de coquillages bien sûr. Presque impossible pour les êtres planctoniques tellement ils sont fragiles. Alors, je participe au projet « Monocéanetmoi », avec tous les autres, pour illustrer la faune et la flore pélagique, la diversité des espèces, leur mode de vie et les phénomènes qui influencent leur vie.