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zooplancton marin

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Question 1 : Qu'est-ce que le zooplancton ?

Le zooplancton est l'ensemble des animaux qui vivent en suspension dans l'eau des océans. Le terme « plancton » indique que ces animaux se laissent dériver avec les courants. Ainsi, dès qu'un animal est suffisamment fort pour nager contre les courants, il n'appartient plus au plancton et l'on parle alors de « necton ». Le necton regroupe, entre autres, les poissons et les mammifères marins. Le zooplancton regroupe des organismes de tailles extrêmement variées -de 20 micromètres (millièmes de millimètres) à plusieurs mètres- et de toutes origines -des animaux unicellulaires (e.g ciliés) aux larves de poissons, en passant par les méduses et le krill.

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Chroniques du Plancton : le plancton

Le zooplancton présente une grande diversité de groupes. Ceux-ci peuvent être classifiés suivant leur taille, leur stratégie de vie ou leur appartenance à un groupe faunistique particulier.

Selon les classes de taille, on peut distinguer:

Le microplancton

Le microplancton a une taille comprise entre 20 et 200 μm. On y trouve en particulier les organismes unicellulaires et des larves de plancton.

Le mesoplancton

Le mesoplancton est de taille comprise entre 0,2 mm et 2 cm. Il est donc visible à l'œil nu.

Le macroplancton

La taille du macroplancton est comprise entre 2 et 20 cm. Le krill ainsi que le plancton gélatineux (e.g. méduses) appartiennent au macroplancton.

Le mégaplancton

Le mégaplancton représente les organismes zooplanctoniques les plus gros, entre 20 cm et 2m ! On y trouve en particulier les grosses méduses et les colonies de salpes.

 

Suivant la stratégie de vie du zooplancton on distingue :

L'holoplancton

Le plancton dit « vrai » (du grec holos : entier). Ce sont les organismes qui passent toute leur vie dans le plancton (à dériver au gré des courants), de l'œuf à l'adulte.

Le méroplancton

Le plancton temporaire (du grec méros : partie). Ce sont les organismes qui ne passent qu' une partie de leur vie dans le plancton. C'est le cas d'un grand nombre de larves d'organismes du necton (par exemple les poissons) ou de larves d'organismes benthiques (les organismes vivant à proximité du fond ou sur le fond, par exemple les huitres, les escargots de mer, le corail, les oursins, les vers, les crabes...). Cette stratégie permet aux organismes benthiques, qu'ils soient fixés ou non, de disperser leur descendance sur plusieurs centaines de kilomètres et ainsi de coloniser de nouveaux milieux.

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En savoir plus sur les groupes dans le zooplancton ...

Chroniques du Plancton :
Embryons et larves

Chroniques du Plancton :
Oursins - Naissance planctonique

Suivant le groupe faunistique on distingue :

Les ciliés

Ce sont des animaux à une seule cellule (dits unicellulaires) qui possèdent des cils vibratiles qu'ils utilisent pour nager et se nourrir. Ils consomment généralement du phytoplancton ou des bactéries. Leur taille est généralement comprise entre 20 µm et 200 µm.

Les radiolaires, foraminifères et acanthaires

Ce sont des animaux unicellulaires qui ont la particularité de produire un squelette qui leur sert à étendre leur cytoplasme et capturer des proies. Ces organismes sont généralement immobiles. Certaines espèces sont symbiotiques avec des organismes végataux (grains verts-jaunes que l'on voit sur les photos). Les radiolaires ont de nombreux piquants, souvent non organisés, appelés spicules et parfois une coquille interne au cytoplasme qui, dans ce cas, présente des structures géométriques (hexagones, triangles,...). Certains radiolaires se développent en colonies, enveloppées d'une matrice transparente; dans ces situations, les spicules sont rarement visibles. Les foraminifères ont une coquille épaisse constituée de nombreuses loges et percée de trous ronds (du latin « foramen » qui veut dire « trou ») qui recouvre tout leur cytoplasme et est hérissée de nombreux « piquants » qui ne sont pas précisément ordonnés. Les acanthaires ressemblent aux radiolaires, mais leurs piquants sont très ordonnés (un peu comme les méridiens et latitudes terrestres) : on parle alors de spicules polaires, équatoriales ou encore tropicales.

 

Les cnidaires

Les cnidaires sont des animaux primitifs (ils n'ont qu'une seule ouverture à leur tube digestif qui sert à la fois de bouche et d'anus). Ils sont tous caractérisés par la présence de cnidocystes, cellules munies d'une sorte de harpon qui peut injecter du venin aux organismes qui l'effleurent (y compris la peau d'un baigneur). Les cnidaires ont souvent deux formes de vie : le polype, qui est généralement benthique, vit le plus souvent en colonies (exemple : le corail est une colonie de petits polypes) et donne par bourgeonnement (reproduction asexuée) des méduses qui sont généralement pélagiques. La méduse est la forme sexuée qui produit donc des œufs ou des spematozoides dont la rencontre sera à l'orgine d'un nouveau polype. Cette double forme de vie n'est pas systématique: certains cnidaires ont perdu le stade méduse (c'est le cas des anémones de mer, coraux, gorgones), alors que certaines méduses ne sont pas associées à un stade polype.

Les cnidaires pélagiques sont généralement gélatineux : leur corps contient entre 95 et 98% d'eau, beaucoup plus que pour les organismes non gélatineux (autour de 70% chez l'homme). Deux grands types de cnidaires sont observés dans le plancton : les méduses et les siphonophores. La méduse est un organisme en forme d'ombrelle et a une symétrie radiaire. Le siphonophore doit plutôt être apparenté à une colonie de polypes flottants, ce n'est donc pas un organisme unique. Notons que les siphonophores bourgeonnent de petites méduses minuscules et éphémères.

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En savoir plus sur les groupes faunistiques dans le zooplancton ...

Chroniques du Plancton :
siphonophores

Chroniques du Plancton :
vélelles voiliers planctoniques

Chroniques du Plancton :
pelagia meduses-redoutees

 

Ex schema :

Les cténaires

Proches cousins des méduses, les cténaires ne piquent pas. Ils n'ont qu'une bouche, très extensible, et parfois des filaments pêcheurs collants. Pour nager, ils utilisent des palettes natatoires, organisées en bandes, chaque palette étant constituée de milliers de cils microscopiques collés entre eux. Ces bandes ciliées diffractent la lumière (comme les CDs) dans toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Les cnétaires sont tous des organismes carnivores à l'appétit vorace : ils peuvent parfois manger des proies aussi grandes qu'eux.+ En savoir plus ...

En savoir plus sur les cténaires ...

Chroniques du Plancton :
ctenophores orgie de couleurs

Chroniques du Plancton :
pleurobrachia

Les vers

Deux types de vers se trouvent dans le plancton : ceux qui y vivent toutes leur vie (et qui ont donc des pattes très allongées et plates pour nager), et ceux qui n'y font qu'un passage rapide avant de s'établir sur le fond.

Les crustacés

Les crustacés sont les organismes les plus nombreux dans le plancton. Comme tout les autres crustacés (comme les crevettes) ils sont caractérisés par la présence d'une carapace extérieure, un corps segmenté, et la présence de nombreux appendices (pattes, pinces, mandibules...). Plusieurs types d'organismes peuvent être trouvés : les copépodes avec leurs paires d'antennes très développées; les ostracodes se cachant dans leur carapace comme une moule; les amphipodes au corps écrasé sur les cotés; le krill, sorte de petite crevettes se déplaçant en bancs très denses qui font le bonheur des baleines. Beaucoup sont herbivores et se nourrissent de phytoplancton, d'autres sont carnivores et mangent leurs cousins, parfois même leurs propres petits.
-copépodes

-cladocères
-ostracodes

-amphipodes

-krill

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En savoir plus sur les crustacés ...

http://www.planktonchronicles.org/fr/episode/phronimes-monstres-des-tonneaux

Les mollusques

Les mollusques, comme les escargots, ont une coquille et un pied. Pour flotter, leur coquille est soit très fine au point d'être transparente, soit rudimentaire au point de ne couvrir qu'une petite partie du corps de l'animal, soit composée de kératine (comme nos cheveux). Sans cela, ces organismes couleraient irrémédiablement. Pour nager, le pied de ces mollusques s'est développé en petites nageoires qui donnent un faux air de papillon à ces animaux. La plupart des mollusques planctoniques sont herbivores et filtrent les algues planctoniques à l'aide d'un filet muqueux : comme leurs cousins terrestres, ils fabriquent de la bave dans laquelle le phytoplancton se fait piéger, ensuite le mollusque n'a plus qu'à manger sa propre bave. D'autres mollusques planctoniques sont prédateurs et ont généralement une grosse trompe armée de dents rapeuses.+ En savoir plus ...

Les tuniciers


Les tuniciers sont nos cousins. Ils ont en effet inventé la chorde, ancêtre primitif de la colonne vertébrale. Ces organismes ont généralement deux formes : une forme larvaire qui ressemble à un têtard, puis, après métamorphose, une forme adulte qui ressemble à un tonneau. Certains gardent leur forme larvaire toute leur vie (appendiculaires). Les autres, notamment les salpes, ont un cycle de vie complexe, avec deux formes de vie : un individu sexué, qui par fécondation donne un individu asexué. Ce dernier « bourgeonne » des chaines d'individus sexués par centaines. Ces organismes sont tous des filtreurs redoutables : ils utilisent un filtre interne ou externe (appendiculaires) pour filtrer très rapidement de très petites proies. Le rapport de taille entre eux et leur proie est équivalent à celui entre les baleines et le krill. Grace à leur fécondité rapide et leur efficacité de filtration, ils sont capables de développer très vite de grandes populations. On parle alors de « bloom ».+ En savoir plus ...

Question 2 : Quel est le rôle du zooplancton ?

 

Importance du zooplancton dans le cycle du carbone

Le phytoplancton, grâce à la photosynthèse, fixe du dioxyde de carbone (CO2) et le transforme en carbone organique. C'est le début du cycle du carbone. Or dans la plupart des cas, ce carbone reste dans les couches de surface de l'océan et finit par être attaqué par les bactéries marines, puis être respiré. Ce carbone retourne donc dans l'atmosphère sous forme de CO2. Le zooplancton herbivore par contre consomme ce phytoplancton et produit différents types de particules (amas, pelotes fécales, structures muqueuses) qui sédimentent rapidement dans l'océan. C'est ce que l'on appelle la neige marine (à plusieurs milliers de mètres de profondeur sous l'océan cette chute de particules donne l'impression d'une chute de flocons de neige). Le zooplancton est donc un acteur clé du piégeage du carbone vers le fond des océans et réduit donc l'action du réchauffement climatique. Or on ne sait pas actuellement comment le zooplancton peut réagir à ce changement climatique : continuera-t-il à jouer son rôle dans les océans ?

Importance dans la chaine alimentaire

Le zooplancton est un maillon essentiel de la chaîne alimentaire marine. En effet il est la nourriture principale de la plupart des poissons pélagiques, que ce soit pendant leur vie larvaire (thons, sérioles...) ou toute leur vie (anchois, sardines...). De la même manière, un grand nombre de poissons benthiques consomment du zooplancton : c'est le cas par exemple des castagnoles. Sans le zooplancton tous ces poissons ne pourraient pas manger.

Question 3 : Comment le zooplancton réagit-il aux perturbations de l'environnement ?

L'écosystème planctonique est un système complexe, avec plusieurs centaines d'espèces vivant simultanément dans la même masse d'eau. En tant que tel, cet écosystème est sensible aux perturbations. Le réchauffement climatique, la pollution, l'introduction d'espèces nouvelles et la surpêche entraînent dans cet écosystème différents changements, qui tous peuvent favoriser le plancton gélatineux (méduses, cténaires et tuniciers). Le réchauffement climatique et la pollution ont tendance à modifier le phytoplancton et le zooplancton. Les espèces sont généralement plus petites et plus difficiles à capturer et moins nutritives pour les poissons. Les méduses, elles, chassent de manière aveugle (ce qu'elles touchent, elles le piquent et essaient de le manger) et peuvent manger ce petit zooplancton.

La surpêche réduit la quantité de poissons présents. En conséquence, le zooplancton est plus abondant, offrant plus de nourriture aux méduses. Ce mécanisme est également un cercle vicieux : les méduses peuvent manger les larves de poissons, provoquant une raréfaction des poissons. Il en résulte une augmentation du nombre de méduses.

Enfin, dans certains cas, des espèces de méduses et de cténophores ont été introduites dans des écosystèmes où ils n'étaient pas présents auparavant et où leurs prédateurs étaient également absents. Ces introductions sont souvent dues au déversements des eaux de ballast (les bateaux qui arrivent sans cargaison ont des ballasts remplis d'eau de mer pour assurer leur équilibre en mer). Ce sont les organismes gélatineux qui se sont développés en masse et qui sont accusés de l'effondrement de la pêche. Elles peuvent aussi être la conséquence de la construction de canaux entre deux mers. Toutes les espèces profitent de cette ouverture vers un milieu nouveau, pourvu qu'elles supportent leurs nouvelles conditions de vie.

 

 

Quizz et jeux sur zooplancton marin

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